L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des affaires-OHADA a célébré, en grande pompe, le 17 octobre 2024 ses 31 ans d’existence et de fonctionnement. Cet anniversaire organisé à son siège à Yaoundé a été l’occasion pour les responsables, d’épiloguer sur l’importance du droit OHADA, notamment sur ses rapports avec les autres droits des Etat-membres. L’exposé développé à cette occasion par le Pr Grégoire JIOGUE, agrégé en droit, sur le thème « l’autonomie du droit OHADA par rapport aux droits nationaux », a permis de lever un pan de voile sur la question. Il a également permis de constater qu’un processus important de balisage est en cours. Ce procédé devra permettre le plein épanouissement du droit OHADA dans ses Etats-membres.
Le propos liminaire du Secrétaire permanent en exercice, le Pr MAYATTA NDIAYE MBAYE, a permis de mettre en lumière tous les lauriers déjà engrangés par l’institution. Des réalisations, au rang desquelles, l’acquisition du titre foncier d’un terrain de 2 617 m2 sur lequel sera construit le nouveau siège, la proposition de l’élaboration d’un Statut des Juges de la CCJA indispensable à une saine pratique de la justice dans cet espace, l’entrée en vigueur de 10 actes uniformes dans les Etats-membres, entre autres. Des réalisations consenties dans les différents Etats-membres et qui font la fierté de l’OHADA. Il a ainsi relevé l’importance du rôle indéniable et clé joué par l’institution. Une organisation qui, depuis sa création le 17 octobre 1993 à Port Louis, n’a cessé de soutenir les Etats-membres dans leurs efforts de développement.
La coupure du gâteau de ces 31 ans a donc été l’occasion de consolider les acquis de cette organisation qui regroupe 17 pays d’Afrique centrale, de l’Ouest et de l’Océan indien. Occasion aussi de tracer des perspectives d’avenir pour un épanouissement tous azimuts de ses partenaires. La célébration s’est achevée par un repas anniversaire offert par le Secrétaire permanent.
En rappel, l’OHADA a pour vocation « d’harmoniser et moderniser le droits des affaires en Afrique afin de garantir, dans les Etats-membre, la sécurité juridique et judiciaire pour les investisseurs et les entreprises ». Créée par le traité de Port Louis à l’Ile Maurice le 17 octobre 1993 et modifié à Québec au Canada le 17 octobre 2008, l’institution dispose de 04 langues de travail dont le Français, l’Anglais, l’Espagnol et le Portugais. Le Cameroun en abrite le Secrétariat permanent.